Grand Prix Guyader Trophée Nah Skwell

et tant que j'y pense, je tiens à remercier les bateaux accompagnateurs, qui ont bien fait leur boulot, présents mais pas trop, nickel, bravo pour leur patience aussi, doit y'avoir des courses plus passionnantes à suivre

Après une bonne nuit de repos, bravo à Fabienne et Bruno pour l'orga au top du Trophée Nahskwell/Défi Guyader... Bravo à Greg pour sa victoire et à tous les autre pour leurs performance.
Une épreuve phare pour le futur !

Merci messieurs pour ces CR tous plus intéressants les uns que les autres ! On apprend rien qu'à vous lire !

Nauticalement,
Guy

http://www.nahskwell-sup.com/2011/blog/surf/grand-prix-guyader-trophee-nah-skwell/740

quelques photos supplémentaires en approche, je finis les tris ( j'ai eu le déclencheur fébrile ce week-end )
De mon point de vue ( 24X36 mm, embarqué - merci à mes pilotes des 2 jours), course magnifique, ambiance au top et tout mon respect aux coureurs. L'ambition de participer m'avait effleuré ( bon en fit 11' aussi) et j'étais déçu d'être blessé et donc ne pas participer. Tout compte fait, ma place était tout aussi bonne
Côté photo, le premier jour, je n'ai pas eu tout le monde mais le 2eme, pour le sprint, c'est bon, je pense n'avoir oublié personne

C'est marrant a voir la photo de cette planche de profil on dirait qu'elle est retournée...



Quelqu'un connait le modèle ?

c'est un modèle Pogo de chez Wardley

De mon point de vue, un sprint se ferait plutôt sur une distance entre 100m et 300m et en ligne droite. Une boucle de 3.700km à 8.61 km/h de moyenne (4.65noeuds) en 25 minutes, c'est de la course courte.
Ma trace gps pour cette course courte:

une pointe à 14.4 km/h derrière l'île et 5.5 à 5.6 noeuds de moyenne sur ces 500m, il fallait ça pour suivre Gaëtan. Average VMG, je ne sais pas ce que c'est.
Pour la course longue, j'avais oublié le gps.

j'ai hésité à m'inscrire, n'étant pas sûr de pouvoir le faire et finalement samuel et JP ont fini de me motiver. Avec seulement 3 sorties en race depuis septembre, fallait pas s'attendre à des miracles. je termine dernier mais je termine. objectif atteint.
petit résumé de la course vue de l'arrière:
dès le départ, les premiers nous larguent. 3 options se dessinent: au large, milieu, à la côte. pas de bouée en vue, je prends entre le large et le milieu. le cordon de bateaux sécu devant nous amener à la bouée étant plus au large, je me dis que je suis toujours au dessus de la bouée. ça glisse assez rapidement avec de jolis surfs. du bon downwind. un peu casse gueule mais sympa. rapidement, les jambes ont mal. toujours contractées, la crampe n'est pas loin et le camel bag bienvenu. je colle le peloton jusqu'à ma première chute, avant le rocher au large de l'aber. je ne vois plus trop les premiers. en fait, je ne vois plus grand monde à part les quatre qui m'entourent plus ou moins. et je suis devant. donc ça va encore.
je ne vois toujours pas de bouée. loin, très loin, il semble y avoir des bateaux à la côte. mais pas de bouée. bon, continuons de surfer. le fond de la baie se rapproche, mes poursuivants sont toujours derrière mais pas de bouée. merde alors. c'est quoi ce bordel? je ne vois plus du tout les autres devant. je commence à me dire qu'ils doivent être arrivés et que j'ai pas encore fait la moitié. dur dur pour le moral d'autant que les bras, les jambes commencent à tirer dur.
"pu...(je coupe, trop long d'écrire tous les noms d'oiseaux que j'ai donné à la bouée et à moi même)" elle est là, au vent, loin, très loin. l'horreur. je me dis que ce n'est pas possible. maintenant, je dois faire du upwind. misère! qu'est ce que je fous là? pfouuuu. l'idée d'abandonner m'éffleure l'esprit mais pas sans avoir franchi la bouée. je remonte lentement mais surement sur la bouée. mes poursuivants ayant compris la manoeuvre, coupent au cours et moins face au vent que moi, me passent. je suis dernier. vraiment dernier. je plains les accompagnateurs sur les bateaux et m'excuse en silence de leur imposer ce long périple à faible vitesse. merci à eux.
passé la bouée, je suis les filles, houle de côté, vent dans le dos, clapot dans le dos. Liz tombe mais impossible de la rattraper, je n'ai plus de bras. douarnenez se rapproche, lentement mais surement, au gré des ballottages de la houle qui font abattre comme si j'étais un fêtu de paille. trop, c'est trop, les autres doivent être à l'apéro, mon bras droit me fait mal, je ne rame plus, ça le fait plus. je commence à plier un genou pour m'asseoir et appeler la sécu pour dire que j'abandonne. et puis merde, on n'est pas venu pour ça, on repart, le couteau entre les dents. je rame, j'ai plus mal (ou du moins je ne le sens plus) et donne de gros coups de pagaies, mélange de haine, de hargne et de violence envers la houle qui veut me faire tomber une énième fois. cerveau sur off, douleur sur off, on avance. devant le parcours kite, je tombe 2 fois de suite, à bout de souffle. le bateau sécu, qui voit que je suis limite me dit que c'est bientôt fini. merci pour l'encouragement, ok, je continue. petit downwind extra le long de l'ile tristan, entrée dans le port, arrivée au ponton.
c'est bon, c'est fini, le sourire revient. je suis étonné de voir les autres encore en tenue, les visages souriants mais usés. tout le monde en a chié. finalement, avoir fini me suffit bien.
ambiance super, organisateurs, coureurs au top, bon esprit. des gens simples, biens, sympas. aucuns regrets, que du bonheur et partant pour l'an prochain où je ne peux que faire mieux, ce qui est un sacré avantage!
merci à tous, orga, bénévoles, bateaux suiveurs et coureurs pour ce super week end!
Bravo Greg, bravo à tous!

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Bravo Seb ! j'ai failli verser une larme à la lecture de ton récit vérité !

En effet cette course parmi le panel des courses prévues me paraissait essentielle ( originalité, challenge par le niveau, défi par les conditions), elle l'est d'autant plus à froid, une fois terminée...
la magie de la mer ! On a envie de retourner dans le bouillon à peine sorti


Merci Bruno et à tous ces dealers de drogue dure mais respectable qui nous vendent du rêve dans le bon sens de la vie...simplicité, beauté de la nature, beauté de l'effort, partage, honnêteté, amitiés...à suivre !

jipé a écrit:Bravo Seb ! j'ai failli verser une larme à la lecture de ton récit vérité !

En effet cette course parmi le panel des courses prévues me paraissait essentielle ( originalité, challenge par le niveau, défi par les conditions), elle l'est d'autant plus à froid, une fois terminée...
la magie de la mer ! On a envie de retourner dans le bouillon à peine sorti


Merci Bruno et à tous ces dealers de drogue dure mais respectable qui nous vendent du rêve dans le bon sens de la vie...simplicité, beauté de la nature, beauté de l'effort, partage, honnêteté, amitiés...à suivre !

C'est beau, de vrais poètes

emeraudestandup a écrit:j'ai hésité à m'inscrire, n'étant pas sûr de pouvoir le faire et finalement samuel et JP ont fini de me motiver. Avec seulement 3 sorties en race depuis septembre, fallait pas s'attendre à des miracles. je termine dernier mais je termine. objectif atteint.
petit résumé de la course vue de l'arrière:
dès le départ, les premiers nous larguent. 3 options se dessinent: au large, milieu, à la côte. pas de bouée en vue, je prends entre le large et le milieu. le cordon de bateaux sécu devant nous amener à la bouée étant plus au large, je me dis que je suis toujours au dessus de la bouée. ça glisse assez rapidement avec de jolis surfs. du bon downwind. un peu casse gueule mais sympa. rapidement, les jambes ont mal. toujours contractées, la crampe n'est pas loin et le camel bag bienvenu. je colle le peloton jusqu'à ma première chute, avant le rocher au large de l'aber. je ne vois plus trop les premiers. en fait, je ne vois plus grand monde à part les quatre qui m'entourent plus ou moins. et je suis devant. donc ça va encore.
je ne vois toujours pas de bouée. loin, très loin, il semble y avoir des bateaux à la côte. mais pas de bouée. bon, continuons de surfer. le fond de la baie se rapproche, mes poursuivants sont toujours derrière mais pas de bouée. merde alors. c'est quoi ce bordel? je ne vois plus du tout les autres devant. je commence à me dire qu'ils doivent être arrivés et que j'ai pas encore fait la moitié. dur dur pour le moral d'autant que les bras, les jambes commencent à tirer dur.
"pu...(je coupe, trop long d'écrire tous les noms d'oiseaux que j'ai donné à la bouée et à moi même)" elle est là, au vent, loin, très loin. l'horreur. je me dis que ce n'est pas possible. maintenant, je dois faire du upwind. misère! qu'est ce que je fous là? pfouuuu. l'idée d'abandonner m'éffleure l'esprit mais pas sans avoir franchi la bouée. je remonte lentement mais surement sur la bouée. mes poursuivants ayant compris la manoeuvre, coupent au cours et moins face au vent que moi, me passent. je suis dernier. vraiment dernier. je plains les accompagnateurs sur les bateaux et m'excuse en silence de leur imposer ce long périple à faible vitesse. merci à eux.
passé la bouée, je suis les filles, houle de côté, vent dans le dos, clapot dans le dos. Liz tombe mais impossible de la rattraper, je n'ai plus de bras. douarnenez se rapproche, lentement mais surement, au gré des ballottages de la houle qui font abattre comme si j'étais un fêtu de paille. trop, c'est trop, les autres doivent être à l'apéro, mon bras droit me fait mal, je ne rame plus, ça le fait plus. je commence à plier un genou pour m'asseoir et appeler la sécu pour dire que j'abandonne. et puis merde, on n'est pas venu pour ça, on repart, le couteau entre les dents. je rame, j'ai plus mal (ou du moins je ne le sens plus) et donne de gros coups de pagaies, mélange de haine, de hargne et de violence envers la houle qui veut me faire tomber une énième fois. cerveau sur off, douleur sur off, on avance. devant le parcours kite, je tombe 2 fois de suite, à bout de souffle. le bateau sécu, qui voit que je suis limite me dit que c'est bientôt fini. merci pour l'encouragement, ok, je continue. petit downwind extra le long de l'ile tristan, entrée dans le port, arrivée au ponton.
c'est bon, c'est fini, le sourire revient. je suis étonné de voir les autres encore en tenue, les visages souriants mais usés. tout le monde en a chié. finalement, avoir fini me suffit bien.
ambiance super, organisateurs, coureurs au top, bon esprit. des gens simples, biens, sympas. aucuns regrets, que du bonheur et partant pour l'an prochain où je ne peux que faire mieux, ce qui est un sacré avantage!
merci à tous, orga, bénévoles, bateaux suiveurs et coureurs pour ce super week end!
Bravo Greg, bravo à tous!

Merci et bravo à toi également, finir la course c'est déjà une belle perf et pour ceux qui n'ont pas fini c'est cool déjà d'avoir tenter le coup.

merci Greg. c'est vrai, on oublie un peu ceux qui ont abandonné dont certains ne sont pas du genre à lacher prise (JB par exemple). il fallait déja oser pour se lancer dans cette longue et belle course.

ils se rattraperont le WE prochain, dans une compète différente mais tout aussi belle, la désormais fameuse NORTH POINT!

A ta place Seb, j'aurais coupé court.

La fameuse bouée imposée par les affmar:


on a une idée des conditions ici avec Alexandre Grégoire


La trace gps de Gaëtan Séné (sur son blog ocean paddler):

cloclo a écrit:Je tiens aussi à remercier Vincent Guillaume (il est sur le forum) préparateur physique qui m'a donné pleins de conseils et m'a préparer un programme d'entraînement cet hiver.
J'ai beaucoup regardé aussi le DVD GetUp pour améliorer ma technique de rame .

Félicitations à Greg pour cette course. C'est quand même toi qui tiens la pagaie! pleins d'idées pour la suite de ton entraînement. Merci à tous les organisateurs bénévoles et participants.