Construction de 2 SUP Race + SUP 7', 9' et 10'.

Iceman a écrit:Si un spécialiste de l'hydrodynamique passe par là et sait modéliser ce genre de choses, il peut toujours m'envoyer un mp

Si un spécialiste de l'hydrodynamique passe par à il peut partager ses connaissances avec tout le monde

Etape 4 : shape !

24 septembre 2009, il a neigé sur la Lozère. S'attaquer à ce type de shape pour la première fois n'est pas une mince affaire : l'étrave marquée, le "V" mourant progressivement, la forte épaisseur ... ça a de quoi perturber les repères habituels. Après quelques essais sur des blocs pour piger les étapes et la manière de procéder et après des heures de shape, le résultat est là !

Ce matin, Ivan a travaillé sur le scoop.

La carène après le passage du fil chaud.



Ivan au rabot.





L'oeil du tigre !



Une belle surface à poncer. Sur ces longueurs là, la moindre erreur se voit tout de suite.



Les plans du 14' avec le scoop à respecter !



La matinée se termine, le scoop vérifié, la carène présente une belle surface.



Début d'après midi, après un petit coup de fil pour se mettre d'accord sur les détails (ça m'a permis de m'évader un peu du taf ), Ivan attaque la partie la plus délicate. 5 heures de boulot l'attendent pour tomber l'ensemble scoop, rails, "V", ...

L'étrave : un nose tendu, une nez épais, un V marqué qui diminue progressivement.









Vues d'ensemble de la carène.







Une fois la carène terminée, passage au pont. C'est une partie moins technique, encore qu'on ai cherché à diminuer l'influence du vent sur la conduite de la planche. On a aussi cherché à développer un style propre à SeaClone Boards, un style racé, moderne, agressif. On a opté pour des lignes tendues associées à des surfaces planes. Même le haut des rails est biseauté. En l'état actuel, le pont n'est pas terminé. Il reste à creuser un léger concave sur le pont, à travailler les sorties d'eau. Il reste aussi un travail de finition sur les rails. Mais les photos suivantes donnent déjà un bon aperçu de ce que sera ce SUP.







Si tout va bien, le shape est fini demain. On pourra passer à la stratification et, là aussi, je devrai avoir quelques belles photos à proposer et quelques éléments techniques à donner (choix de la structure, des tissus, ...).

ça sent bon l'avion de chasse !!! il ne manque plus que les réacteurs ... faites chauffer les biceps !!!

climbmed a écrit:ça sent bon l'avion de chasse !!!

C'est marrant que tu utilises ce terme parce que ça a été une de nos sources d'inspiration en terme de design. Cette impression devrait se confirmer prochainement.

salut , moi je suis bluffé, je n'avais jamais suivi avant la construction d'une board , en tout cas merci et surtout bonne continuation et super boulot ! bye guy

25 septembre 2009, la salle de shape est prête. De mémoire d'Auvergnat, on n'avait jamais vu une telle couche en cette saison.



Deux objectifs principaux pour aujourd'hui :

- régulariser et lisser les rails.
- terminer le pont.

Avec de jolis rails bien épais et bien réguliers, c'est beau non ?





Une des photos parmi les plus belles. On voit bien tout le travail de shape sur le nose, le "V" qui se prolonge assez loin, ... Ca fait plus de 3 mois que j'en rêve, ça fait plaisir de l'avoir sous les yeux, même si c'est juste en photo.



Pour le pont, on a vraiment hésité entre un concave léger avec une sortie d'eau ou deux concaves séparés par une arête centrale. Les messages d'Eric à propos de son 12'6 et de sa volonté d'éviter l'effet baignoire m'ont pas mal travaillé. Face au pain, Ivan est parti sur l'idée de deux concaves et je ne suis pas déçu. Ca colle bien à l'idée et au design général.

Le passage du pont au concave est travaillé dans les moindres détails. Le niveau est posé un peu partout sur la board. Soit Ivan utilise un niveau à bulle fixe, soit il est vraiment perfectionniste.



Vues générales du pont avec les deux concaves et l'arête centrale. Impossible de le voir et pourtant, les deux concaves ne sont pas horizontaux. Il y a un peu d'angle en longitudinal pour chasser l'eau vers l'arrière et, surtout, un peu d'angle en latéral pour s'adapter à la morphologie de mon pied. En effet, peu de gens gens marchent les pieds à plat mais en supination ou en pronation. SeaClone en a tenu compte. Le but, c'est de ne pas contrarier le pied et limiter au maximum l'engourdissement en assurant un confort maximum. C'est aussi ça l'avantage de s'adresser à un shaper. J'ai déjà prévu de lui commander des charentaises pour l'hiver.









Depuis le début, Ivan a passé 16h00 en atelier pour ce flotteur. En perfectionniste, il va repasser un coup sur le biseau entre le haut des rails et le pont. Ensuite, place à la stratification. Encore des heures de taf en perspective, sachant que la planche sera en sandwich intégral avec une stratification sous vide.

Des nouvelles du 18' : il est couché sur le papier. Le problème, c'est que les magasins de bricolage de Lozère ne sont pas super bien achalandés pour créer des templates de près de 5'50m.

Ivan "le perfectionniste" bosse aussi le dimanche :

"en réalité, il y avait des trucs sur la board qui
me convenaient pas ; du genre défaut d'aspect, courbe pas assez courbe, droite
pas droite, ect......le genre de truc qui m'empêche d'avoir la conscience
tranquille du travail bien fait.

du coup, je suis retourné à l'atelier cet aprem et j'ai resaloper la shaperoom ;
j'ai gommé les choses obsédantes et en ai profité pour tailler les évidements
des talonnettes ainsi que celui du renfort pour le box d'aileron."

Voilà pour le programme du jour. +3h00 de boulot, soit 19h00 de taf en atelier depuis le début.

Travail de finition sur le haut des rails



Les rails bien finis



Préparation du boitier d'aileron. Sur la plupart des SUP race, les boitiers sont des boitiers US. Nous leur avons préféré le power box, simple, efficace, standard et utilisé sur pas mal de lames du marché, et surtout, il génère moins de perturbations que le boitier US. Le tuttle box ne se justifiait pas (les efforts sur le boitier sont limités), il est aussi plus lourd et les ailerons plus délicats à caler proprement.



Il y a quelques semaines, sur le forum GONG, une discussion avait démarrée au sujet des sensations d'engourdissement des pieds sur le flat. Il en a été question également sur supfrance. Ivan et moi allons essayer de limiter ce problème, voir d'y remédier, en optimisant l'ergonomie du pont au niveau des pieds : par la prise en compte de la supination ou de la pronation de chaque individu, comme je l'ai dis plus haut, mais aussi en plaçant des talonnettes sous le pads. Les talonnettes, c'est ce que mettent certaines marques de windsurf sous les talons (d'où leur nom) pour atténuer les vibrations et limiter les efforts sur les articulations pendant les réceptions de saut. Nous ne sommes pas certains du résultat, mais c'est un proto, donc on expérimente.

Voilà à quoi ressemblent les "amortisseurs". Top confort. Du SUP en charentaises ?



Les emplacements des talonnettes sont creusés sur le pont



Début de la stratification normalement cette semaine (peut-être mardi). Ivan va "s'amuser" avec les découpes du PVC (qui va servir à la réalisation du sandwich).

Le PVC, c'est le matériaux rouge que vous voyez positionné à côté des protos de slalom boards en cours de réalisation




D'ici là, j'essaie de préparer un petit topo sur les matériaux, ce qu'on pensait faire, ce qu'on pense faire, le pourquoi du comment et, élément important pour ceux qui aimeraient se faire faire ce type de board, leur coût.

C'est de la "pure" poesie!
Juste une question:qu'apporte le Pvc par rapport à un sandwish classique resine/mousse ?est il là juste pour eviter l'enfoncement de la mousse (et la delamination qui en decoule)?

Et où trouver du PVC pour pas trop cher et pour des non-pros ???

Bonjour,

Du beau travail assurément. Tant au niveau conception que réalisation.

L'étrave me fait penser à ces anciennes "openboards" du windsurf, qui glissaient, glissaient, glissaient...
Starboard reprend cet esprit de glisse douce et fluide dans le petit temps avec sa "Serenity", et donc naturellement je me mets à penser que votre prototype de SUP pourrait faire un shape très intéressant pour un windsurf adapté à des "vieux" comme moi, c-à-d non sportifs mais désireux de connaître le plaisir de la glisse tranquille.

D'où ma question : combien cela pourrait-il couter de se faire fabriquer un flotteur comme votre 14' adapté en windsurf (donc avec un rail de pied de mât) par SeaClone ?

Et question subsidiaire : vous transportez des flotteurs de cette taille de quelle manière ?

Nauticalement,
Guy

Bonjour,

Ivan et moi venons du windsurf, forcément, on a regardé du côté de la Serenity. On avait une photo d'un des protos.

Les contraintes sont assez différentes entre windsurf et SUP. L'équilibre est différent. Sur une 14' destinée au windsurf je pense qu'on pourrait avoir une carène plus ronde, avec plus de V, des rails plus ronds également, ... Il y a de quoi se faire un vrai brainstorming et c'est ça qui est passionnant.

Côté tarif, je ne peux pas te faire une réponse précise et le mieux est de contacter directement Ivan par mail : seaclone.boards@free.fr. Le tarif va dépendre pour une bonne part des matériaux choisis. Ensuite, il y a le temps de travail. Ce 14' est aussi l'occasion pour Seaclone de déterminer le temps nécessaire en atelier pour sortir un flotteur.

Il ne faut pas se leurrer, ce sont des planches destinées à des passionnés qui sont prêts à consacrer une bonne part de leur budget non pas dans l'achat d'une planche, mais dans l'acquisition d'un bel objet. Pour moi, c'est un rêve de gosse qui est en train de se réaliser. J'ai toujours rêvé avoir un custom. Ce ne sera pas en windsurf mais en SUP. C'est aussi une manière de consommer autrement. Faire appel à un artisan, un passionné lui aussi, qui va retourner le dimanche après midi à l'atelier parce qu'il n'était pas totalement satisfait de son travail. C'est aussi l'assurance d'avoir une vraie bonne fabrication avec de bons matériaux. C'est aussi un achat dans la durée. Un custom, on le garde longtemps. Et Ivan ne viendra pas me mettre une pression marketing pour me dire qu'en 2010, c'est mieux et qu'il faut que je change de planche. De toutes façons, je ne pourrai pas. J'en ai pour un moment à financer cette planche et c'est aussi cet effort sur mon budget qui donne un sens à ma démarche et de la valeur à mon SUP.

Désolé de ne pas avoir fait de réponse chiffrée et d'avoir un peu éludé la question mais merci de l'avoir posé car c'était une bonne occasion d'expliquer, au delà des critères matériels exposés au début du topic, les raisons qui m'ont poussées à m'adresser à Ivan. D'ici peu (ce soir ou demain), j'essaierai quand même d'apporter des éléments de réponse plus précis sur les coûts en matériaux.

Pour le transport, barres de toit ou semi-remorque !

Rico, je ne t'oublies pas mais je laisse le shaper répondre (soit directement soit par mon intermédiaire).

rico a écrit:
Juste une question:qu'apporte le Pvc par rapport à un sandwish classique resine/mousse ?est il là juste pour eviter l'enfoncement de la mousse (et la delamination qui en decoule)?

Salut Rico,

J'ai les élements qui me permettent de répondre précisément. Par contre qu'est ce que tu entends exactement par résine/mousse ?

Sinon, la mousse PVC est une mousse haute densité, 90kg/m3 dans notre cas. C'est beaucoup, et ça permet d'alléger la strat. classique (fibre + résine). Ca nous a aussi permis d'opter pour un pain en 16 kg/m3. Au final, on a un gain de poids, de la résistance et plus de nerf sur la structure. D'autre part, la mousse PVC est une mousse réticulée qui ne prends pas l'eau à la différence de l'EPS (j'attendais confirmation d'Ivan à ce sujet pour ne pas dire de bêtises.)

Climbmed, à mon avis tu trouveras du PVC chez les mêmes fournisseurs que les pros. Mieux vaut s'adresser à un spécialiste qui saura te conseiller au mieux. Comme ça, de tête, je te conseillerai de jeter un oeil chez atuacores et sf composites.

Comme promis, petit topo sur la structure et les matériaux juste avant de démarrer la strat. Les choses s'accélèrent en ce moment

Côté structure, on a opté direct pour un sandwich. Le gros changement par rapport au projet initial, c’est que la mousse PVC remplace le Nida. La structure en nid d’abeille, on y tenait beaucoup et on y croit toujours beaucoup. Le problème, c’est le coût. Pour donner une idée, pour le 14’, il faut une centaine d’euros de mousse PVC, contre plus de 300€ pour le Nida. Mais techniquement, c’est réalisable et ça permet de gagner en poids et en rigidité.

Côté matériaux, les choix ont été difficiles. Il n’y a pas que 2 options, verre ou carbone, mais une offre très large. Fibre de verre, aramides (kevlar), carbone, …le tout avec différents grammages et qualités. S’ajoutent à ça les associations diverses (kevlar / carbone), les fibres « améliorées » (le texalium) et l’arrivée sur le marché ces dernières années de fibres naturelles voire « écologiques » : lin, bambou, basalte, …

A l’origine, Ivan et moi étions bien décidés à utiliser le lin (pont) et le basalte (carène), seuls ou en association (tissus lin / basalte, lin / carbone) - pour leurs qualités intrinsèques mais aussi pour leur esthétique. Quoi de plus beau qu’un tissu apparent sous un beau glaçage de finition !
Le problème ? Le coût en premier lieu. Un lin/carbone revient à plus de 45 € le m2. Le lin lui-même est bien plus cher qu’une fibre de verre. Et si Ivan a longtemps gardé l’idée d’utiliser du lin/basalte pour la carène du 18’, il risque d’abandonner l’idée pour des raison techniques : difficile de draper un SUP avec un tissu vendu en 70 cm de large.

Pour le 14’, nous aurons donc :

- sandwich fibre de verre/ mousse PVC/ fibre de verre.
- éventuellement du lin en renfort sous les pieds.
- pont + carène en kevlar / carbone 3K.

Déco minimaliste, glaçage de finition et polish pour mettre en valeur la fibre apparente et s’accorder avec le design résolument hi tech.

Pour le 14’, il faut compter, pain compris et hors accessoires (pads, aileron, …), environ 650€ de budget matériaux. Et encore, on a eu une bonne opportunité sur le kevlar / carbone. Avec un pont lin / carbone, une carène en basalte et un sandwich en Nida, on était pas loin de doubler le budget.


Pour le 18’, Ivan prend les options suivantes :

- shape unlimited bien sur, pont avec nose fuyant, carène très tendu avec rocker inférieur au 14’, vé avant très marqué, outline possiblement en 25/26 ‘ ‘, aileron droit + safran obligatoire, entre autre…
- tissus = lin et lin basalte – si confirmation par fournisseur d’une largeur adéquate - ou bien un placage bambou sur le nose, voir sur la carène en remplacement… à voir.
- Un design artistique et différent de ce qui se voit chez nos amis californiens par exemple.

A suivre…..

Aujourd'hui, découpe du PVC. Il est préformé pour éviter de casser lors de sa mise sous vide.

Merci pour toutes ces précisions.
Votre aventure est passionnante !
Bravo et merci encore de la partager :-D

Nauticalement,
Guy

ça a l'air dur a travailler le pvc,sur la photo ça semble rigide?
Bon j'ai hate de voir la pompe à vide (espionnage industriel ) ça me changera de mon compresseur de frigo!
Ice note bien tout les details...ok?

Le PVC est rigide et les arêtes très marquées nécessitent une bonne mise en forme. Le shape est parfois tellement travaillé à certains endroits qu'il faut préparer des morceaux spécifiques à la taille. L'intégralité du sandwich ne sera pas lié. Pas grave, Ivan va raccorder les interstices à la charge microballon. Mais c'est encore du boulot et du temps en plus dans l'atelier.

Aujourd'hui, entre 4 anti-dérapants à refaire sur des flotteurs de windsurf, Ivan a tout préparé pour la pose du sandwich et la mise sous vide.

Calibrage du boitier d'aileron.





Découpe de la fibre de verre.









Préparation de la bâche à vide



Et ...










... et ...









... et ...








... en exclusivité pour les espions industriels ...











... la pompe à vide !



Un moteur de frigo équipé (en option) d'un manomètre.

bon fait voir le sac et tout et tout!!!!
C'est genial de nous montrer ça!
resine/mousse....je voulais dire fibres+resine/mousse,je stratifie direct sur le pain et l'utilisation d'une couche de mousse pvc reste un mystère pour moi d'autant plus que l'epoxy n'adhère pas au pvc (sous forme de tuyeau par exemple),c'est pour ça que ça m'intrigue tout en sachant que les sandwichs indus sont fait comme ça.

Je suis intrigué moi aussi par la présence du PVC, et en plus de la curiosité de savoir comment le faire adhérer, quel est l'avantage ?
Quels sont ses apports au niveau caractéristiques du flotteur ?
(notez que vu mes mains avec 10 pouces je ne suis pas de mon côté un autre vilain espion copieur, je suis simplement un grand et éternel enfant curieux ;-)

ps: le site web de Seaclone indique toujours l'atelier au Grau du Roi (http://seaclone.boards.free.fr/contact.php)...
Où est-il exactement maintenant ? (pour le repérer avec Google maps)

nclt,
Guy

Comme toi Guy, je suis novice en la matière et j'en apprends tous les jours en recevant les photos, en discutant avec Ivan et en faisant les compte-rendus. Le but du sujet c'est aussi ça : détailler toutes les étapes de la conception d'un flotteur haut de gamme pour que chacun puisse se rendre compte du boulot que ça représente et mettre en valeur le travail réalisé par les shapers. Ils sont au final assez nombreux en France (au moins pour le surf, pour le genre de bestiaux qu'Ivan fabrique c'est autre chose) mais ils ont peu de visibilité.

Rico, pour le PVC il faut oublier la comparaison avec le PVC des tuyau. C'est une mousse placée entre 2 couches de fibres pour former une "coque" rigide. La résine adhère mais la mise sous vide est indispensable pour que le PVC épouse bien le shape, que la résine se répartisse correctement, et aussi pour éliminer les bulles d'air susceptibles de provoquer une délamination. C'est une technologie assez difficile à maîtriser mais sans cette enveloppe résistante et rigide, on ne pourrait pas utiliser des pains EPS de faible densité - 16 kg/m3 dans notre cas. On a un pain de 235 litres de volume pour 3,750 kg. Sans le sandwich, il fallait au moins un pain EPS de 32 kg/m3, soit un poids de 7.5 kg ! L'ensemble EPS + sandwich devrait s'en rapprocher, mais avec des qualités de rigidité et de nervosité bien supérieures. Avec un sandwich nida, c'était encore mieux. Là technologie est encore plus difficile à maîtriser et est particulièrement coûteuse.

Le nouvel atelier de Seaclone est à Marvejols, en Lozère. C'est à 3km de l'A75 donc pour ceux qui passent ou habitent par là, n'hésitez pas à vous arrêter

Je l'ai dit, le sandwich est un technologie difficile à maîtriser. Sur un SUP de 14' avec un tel shape, c'est encore autre chose. Le résumé du jour que m'a transmis Ivan commence d'ailleurs par : "J'en ai chié ... si tu savais".

Les problèmes qui se posent sont liés aux paramètres longueur / épaisseur / courbe. Ce 14' porte bien le nom de proto. D'abord parce que c'est un flotteur unique et sur mesure, ensuite par ce que c'est un vrai banc d'essai pour le shape et les techniques de stratification. Les problèmes multiples rencontrés aujourd'hui apportent déjà leur lot d'enseignements pour la suite des opérations, pour le 18' à venir et, qui sait, pour d'autres SUP de race.

Sur la photo, vous pouvez voir le contre-scoop qui contraint le scoop initial à la mise sous vide.

Quelques news du 14' :

- Le PVC de la carène est posé. Ivan a du faire quelques retouches (cisaillement du PVC sur les rails) mais la carène sonne bien.
- Le PVC du pont est préformé, passage sous vide demain si tout va bien.

Le 14' devrait-être prêt d'ici le milieu de semaine prochaine pour l'arrivée du kevlar / carbone.

Le timing est serré et les planches font la queue à la pompe à vide. Parallèlement au 14', les shapes des 7', 9' et 10' ont bien avancé. Les carènes des 7' et 9' sont passées sous vide ce jour . A ceci s'ajoute 2 protos de slalom et les réparations.

Plus d'infos (et de photos) as soon as possible.

Comme prévu, le PVC du pont a été préformé hier. Seulement voilà : impossible de le draper avec l'ensemble des arêtes et évidements (cf zone pour les talonnettes) sur le pont. Il a fallu 3 heures avec Ivan pour découper les pièces les unes après les autres avant de les assembler. Le pont a quand même pu être mis sous vide aujourd'hui mais à l'avenir il faudra opter pour des solutions plus simples. D'où ma question : comment font des marques comme Bark, Laguna Bay ou SIC car je serai étonné qu'ils passent autant de temps par flotteur.

Donc, soit les SUP Race ne sont pas en sandwich mais stratifiés directement sur le pain EPS. Soit ils font un sandwich mais ils utilisent autre chose que du PVC (ou alors c'est un PVC de moindre densité donc moins rigide). Autre solution, ils utilisent un PVC mais le shape comportant moins d'arêtes et plus de courbes, il est plus facile à poser.

Si quelqu'un a des infos, je suis preneur !

Voilà une photo du 14' sous la bâche à vide. On devine à quel point le dessin du pont est complexe et a nécessité un gros travail de préparation du PVC. Pas de soucis de fiabilité, mais des heures de boulot en plus pour Ivan pour assurer un travail propre et efficace (et tant qu'il n'est pas satisfait, il continue ! On est pas chez Cobra ).



Au début du post, j'avais annoncé, en plus des 14' et 18', le shape de 3 SUP de 7', 9' et 10'. En voici quelques photos.

Shape du 9'. C'est une planche assez polyvalente, axée balade et vagues occasionnelles pour un gabarit très léger.



Le 9' sous la bâche à vide. Toujours délicat, mais heureusement bien plus facile que le 14'



Le sandwich du 10' est lui aussi posé sur la carène.



Pas encore de photo du 7' mais une info : il se pourrait que ce SUP soit dispo en test quelque part en Bretagne pendant quelques semaines. A confirmer !

Hors sujet mais comme beaucoup de SUPers viennent du windsurf, je vous montre les premières photos du nouveau proto de slalom d'Ivan : la Sl85.

Gros travail sur la carène là aussi avec un double concave prononcé.









Week-end pour Ivan. Le 14' va passer quelques temps sous la bâche à vide. Mais le mois d'Octobre est bien chargé et la semaine prochaine aura aussi l'odeur du pain ...



... et de la résine !




To be continue ...